Le Baron Thierry de Ville-d'Avray (1732 - 1792)
Né à Versailles le 29 décembre 1732, le Baron Marc-Antoine Thierry est issu d'une famille au service du Roi. Après avoir fait campagne dans les mousquetaires gris, il devint premier valet de chambre du duc de Berry.
En 1770, il était colonel du Régiment Dauphin-Dragons.
En 1776, il devint premier valet de chambre du Roi.
En 1775, il acheta le manoir de la Brosse à Ville-d'Avray qu'il fit démolir pour édifier le château qu'il entoura d'un vaste parc.
Il céda des terres et des bois au Roi en échange de la seigneurie de Ville-d'Avray avec ses droits utiles et honorifiques, la ferme de 68 arpents de terre et 18 arpents de prés, l'ancien parc des Célestins. Cet échange fut enregistré au Parlement en 1783.
A la veille de la Révolution, il était le seul seigneur de Ville-d'Avray avec le titre de baron.
Le Baron Thierry pratiqua le mécénat et notre commune en reste très marquée. Il fit aménager des écoles, et créa un bureau de bienfaisance. Mais on lui doit surtout la construction d'une nouvelle église face à son château. Les travaux commencèrent le 11 juillet 1789, trois jours avant la prise de la Bastille. L'église de Ville-d'Avray fut l'un des rares édifices religieux construits en France pendant la Révolution. Ce nouvel édifice marquait le déplacement du centre de gravité du village, qui était jusque là groupé sur les pentes de la colline du Monastère et commençait à se développer le long des grands axes de circulation.
Le Baron Thierry eut une fin tragique : arrêté en août 1792, il fut tué à la prison de l'Abbaye en septembre 1792.
En sa mémoire, la commune a adopté ses armoiries.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Jean-Baptiste Camille Corot (1796 - 1875)
Le père de Camille Corot acheta une demeure à Ville-d'Avray aux abords des étangs en 1817. La famille s'y rendait à la belle saison du samedi au dimanche. Camille occupait une petite chambre très modeste ayant vue sur l'Étang Neuf.
Séduit par le cadre, Camille Corot passait de longues heures au bord des étangs rangeant son matériel dans une cabane en bois située sous un saule pleureur au bord du vieil étang.
De très nombreux tableaux du site, dans les musées du monde entier, consacrent son talent et ont fait connaître les charmes des étangs de Ville-d'Avray. Camille Corot et sa soeur héritèrent de la maison de Ville-d'Avray, mais Corot installa son atelier à Paris.
C'est en 1855 qu'il décora de fresques les murs des chapelles de l'Eglise de Ville-d'Avray :
- « le Baptême de notre Seigneur sur les bords du Jourdain »,
- « Le Christ au jardin des Oliviers »,
- « Adam et Eve chassés du Paradis Terrestre »,
- « Madeleine pénitente retirée à la Sainte-Baume ».
Il mourut en 1875 à l'âge de 79 ans et enterré au Père Lachaise à Paris. Sa maison et son jardin ont été conservés, à proximité de l'Étang neuf.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Honoré de Balzac (1799-1850)
Célèbre romancier et écrivain, Honoré de Balzac achète la propriété des Jardies en septembre 1837. Celle-ci se situait dans les limites de Ville-d’Avray jusqu’en 1807 et la cession des parcelles des Dammaries, des Jardies et des Prés de Verdy à la Ville de Sèvres.
Cet achat fut possible grâce à son amie, la comtesse Guidoboni Visconti, dont il fréquentait les salons à Versailles. Honoré de Balzac cherchait alors à échapper aux poursuites de ses créanciers.
Il y fit construire un pavillon de type « chalet suisse » au milieu du jardin. En outre, il imagina de planter des ananas sur ce cotea bien exposé, espérant en tirer des bénéfices pour mettre fin à ses difficultés financières.
Néanmoins, l’expérience tourna court : les créanciers le retrouvèrent et il dut revendre la propriété en avril 1841, laissant de nouvelles dettes aux commerçants locaux.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Léon Gambetta (1838 - 1882)
Léon Gambetta, grand homme politique de la IIIe République, prit goût à Ville-d’Avray chez l’éditeur Lemerre, comme le rappelle Alphonse Daudet dans ses Souvenirs d’un homme de lettres.
En 1877, il loua une maison construite vers 1850 et qui existait toujours, au n° 52, rue de la Ronce. Celui lui donna le temps de chercher la maison de ses rêves, qu’il trouva dans l’ancienne propriété de Balzac.
Gambetta affectionnait tant Ville-d’Avray qu’il refusait de considérer que les Jardies se trouvaient sur le territoire de Sèvres ; ses lettres portent comme en-tête « Chemin Vert à Ville-d’Avray », et il s’était arrangé avec la poste pour que le facteur de Ville-d’Avray lui distribue son courrier en traversant la rue. C’est pourquoi les dictionnaires et livres d’histoire indiquent tous, par erreur, que Gambetta est mort à Ville-d’Avray.
C’est dans cette maison qu’il mourut prématurément, le 31 décembre 1882, d’une crise d’appendicite, associée à une blessure involontaire en manipulant son revolver. La municipalité donna son nom à l’ancien « Chemin Vert » Sa maison est devenue un musée national.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Édouard Branly (1844 - 1940)
Ce brillant universitaire, sorti major de l’École Normale Supérieure et agrégé de physique fut d’abord chef des travaux du laboratoire de physique de la Sorbonne puis, en 1875, professeur de l’Institut catholique de Paris. Il entama en même temps des études de médecine et devint en 1882 docteur en médecine, fonction qu’il exerça conjointement avec ses recherches et sa charge de professeur à l’Institut Catholique.
C’était avant tout un observateur et un expérimentateur de génie.
En 1889, il inventa les radioconducteurs qui permettent de réaliser la télégraphie sans fil et de découvrir le principe et les propriétés de l’antenne. C’est sur ces bases qu’en 1895, en Italie, le Physicien Marconi, reprenant les expériences de Branly, réussit, le premier, une liaison entre Douvres et Wimereux, par TSF, dont le message rendait justement hommage à l’antériorité des découvertes de Branly, freiné dans l’exploitation de ses recherches par le manque de soutien financier.
Le mérite et la notoriété d’Édouard Branly furent enfins reconnus : membre de l’Institut de France, commandeur de l’ordre de Saint-Grégoire-le-grand, il gravit successivement tous les grades de la Légion d’Honneur jusqu’au titre de Grand-Croix en 1938.
Pendant de nombreuses années, entre 1929 et 1939, Édouard branly aimait à chercher refuge à Ville-d’Avray, dans l’immeuble au 9 rue grange-Fontenelle qui était l’ancien presbytère du village d’origine.
Son gendre Paul Tournon, architecte et directeur de l’École des beaux-arts, était locataire de cette maison. Édouard Branly y retrouvait sa fille Élizabeth et ses deux petites-filles Florence et Marion.
Le dimanche, il ne manquait jamais la messe dominicale où il rencontrait Madame Rostand et son fils François et, parfois, sur le parvis, Jean Rostand qui attendait les siens.
L’abbé Grilliat, curé de la paroisse, lui rendait souvent visite rue Grange-Fontenelle, ainsi que son collègue de l’École Normale, Gustave Le Bon, qui habitait Marnes, et le sénateur Gast, son voisin.
Il mourut en mars 1940, à l’âge de 96 ans et ses obsèques nationales furent célébrées à l’Église Notre-Dame de Paris.
Le 22 novembre 1980, année du patrimoine, une plaque fut apposée devant sa maison au 9, rue Grange-Fontenelle et un hommage public fut rendu par le maire à sa mémoire.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Maurice de Waleffe (1874 - 1946)
Maurice de Waleffe est un journaliste et écrivain d’origine belge. Il est notamment connu pour avoir dirigé le quotidien Paris-Midi de 1911 à 1944 et fondé en 1920 La plus belle Femme de France, premier nom du concours de Miss France.
Né belge, il est naturalisé français en 1912.
C’est en 1913 que la propriété La Chapelle du Roi fut achetée par Maurice de Waleffe.
Il rebaptisa la propriété Le Peplos vert, du nom de l’un de ses romans.
Il décède d’une crise cardiaque à l’âge de 71 ans et enterré au cimetière des Batignolles.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Crédit photo : M. de Waleffe et Mme de Viris par l’Agence Rol. Bibliothèque nationale de France.
Dunoyer de Segonzac (1884 - 1974)
Le célèbre peintre et graveur français était aussi un dessinateur et un aquarelliste de grand talent.
Il s’installa dans la maison de Corot en 1929 où il vécut quelques années avant d’habiter Chaville.
Il illustra les oeuvres de Roland Dorgelès, de Fracis Carco et de Colette.
Il a laissé des étangs de magnifiques gravures et dessins à la plume.
Textes et photo extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Jean Rostand (1894 - 1977)
Né en 1894, Jean Rostand, fils d'Edmond Rostand et de Rosemonde Gérard, s'installa à Ville-d'Avray en 1922 au 29 rue Pradier dans la belle demeure qu'avait occupée la Valtesse de la Bigne. Il y vécut jusqu'à sa mort en 1977.
Il ne connut jamais l'Ecole publique et son instruction fut toujours assurée à domicile par des précepteurs. C'est ce qui explique combien il fut, beaucoup plus tard, tant attaché aux vertus de l'École Publique. C'est aussi la raison qui lui fit accepter si volontiers en 1963 d'inaugurer le groupe scolaire de Ville-d'Avray qui porte son nom.
Très rapidement ses recherches et ses découvertes le firent connaître.
Il fut membre de la Société de biologie puis de l'Institut international d'embryologie. Portant une attention particulière aux batraciens qu'il allait chercher lui-même ou bord des étangs ou que de jeunes enfants lui apportaient rue Pradier, il découvrit, dans la solitude de son laboratoire, les problèmes essentiels de la biologie expérimentale.
La porte de sa demeure restait ouverte tous les dimanches aux amis, voisins, collègues, mais aussi aux simples passants heureux de lui témoigner leur admiration ou de s'instruire en l'écoutant.
Il fréquentait assez assidûment le club d'échecs qui se réunissait chaque semaine au Café de la gare où il rencontrait des adversaires de qualité.
Il accompagnait régulièrement chaque dimanche Madame Rostand et son fils François à la messe dominicale, mais les laissait à la porte et attendait leur sortie en conversant amicalement avec les passants, les commerçants voisins ou les enfants dont l'inlassable curiosité le ravissait.
Il est mort en 1977 et repose au cimetière de Ville-d'Avray. Sa femme, sculpteur, a fait don au groupe scolaire Jean Rostand de l'une de ses oeuvres : le buste de son mari.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Crédit photo : Dubois A. Rostand’s anomaly P in Palaearctic green frogs (Pelophylax) and similar anomalies in amphibians. Studies on anomalies in natural populations of amphibians. Mertensiella. 2017; 25: p. 56.
Jaro Hilbert (1897 - 1995)
Originaire de Yougoslavie, dont les paysages et le folklore inspirèrent ses premières oeuvres, Jaro Hilbert poursuivit sa carrière au Proche-Orient et en Égypte où il vécut jusqu’en 1962.
Revenu en Europe, il se fixa à Ville-d’Avray au 48, rue de Sèvres, dans une ancienne orangerie, où il installa son atelier.
Constrastant avec les lumières vives de ses premières peintures, sous le soleil du ciel Égyptien, ses oeuvres évoquèrent désormais les lumières tamisées et les couleurs subtiles du ciel d’Île-de-France, des Étangs de Corot et des forêts environnantes.
Son inspiration le mena en Bretagne, sur la Côte d’Azur et en Forêt Noire, mais aussi en plein Paris dont plusieurs de ses tableaux mirent en valeur les ponts les plus pittoresques.
Il fonda, pour ses nombreux élèves, une véritable école qui fut très suivie et exposa ses tableaux dans son atelier mais aussi au Château de Ville-d’Avray.
Il mourut en 1995, laissant une oeuvre considérable.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Pierre-Henri Simon (1903 - 1972)
Le grand essayiste et romancier Pierre-Henri Simon habita la Résidence Musset 8, rue de la Ronce à sa création en 1964. Il avait écrit des romans et des essais Les raisins verts, L’affût, Les hommes ne veulent pas mourir, Questions aux savants.
Il avait donné une brillante conférence à notre Centre Culturel sur le thème « Sartre, Malraux, Camus » qui connut un grand succès.
Il fut élu à l’Académie française en 1966, et mourut brusquement le 20 septembre 1972.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Marcel Grattesat (1909 - 1983)
C’est au 28, rue de Cottage qu’habitait le sculpteur Marcel Grattesat, élève de Landowski auquel il servit de modèle pour l’un des « poilus » qui portent le cercueil en bronze du maréchal Foch aux Invalides.
Après sa mort, sa famille fit don au Musée de Ville-d’Avray de son Lanceur de poids, modèle en plâtre de l’original. Il est exposé au château.
Textes et photo extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Stéphan Buxin (1909 - 1996)
Stéphan Buxin, grand scuplteur classique dans la lignée des Carpeaux, Rodin, Despiau et Wlerick, habitait Sèvres aux confins de Ville-d’Avray. Il était membre éminent de l’Atelier de Ville-d’Avray qui regroupe depuis 1958 des artistes de la région. Ville-d’Avray lui doit trois oeuvres, le Dicobole qui se trouve sur le stade municipal, la Naïade en bronze qui orne le centre du bassin, dans le parc du château, mais aussi la Médaille de Ville-d’Avray qu’il grava pour l’Hôtel des Monnaires.
D’origine belge, naturalisé français en 1947, père de six enfants il fut l’élève de Despiau et de Wlerick.
Il reçut plusieurs commandes de l’Éat et de nombreuses communes : une fontaine en bronze pour la ville de Matignon, une autre pour la ville de Sèvres, un buste en pierre de Blaise Pascal pour l’Institut Prédagogique de la rue d’Ulm et de nombreuses médailles pour l’Hôtel des Monnaies.
Parmi ses oeuvres monumentales figurent le tombeau en pierre du musicien Van Poppel et un sarcophage en marbre déposé dans l’Église de Clermont-en-Argonne, qui lui valut, en 1976, le Grand Prix du Salon des Artistes Français.
Membre de l’Atelier de Ville-d’Avray, il participa aux Salons de Ville-d’Avray et de Viroflay et à des expositions à l’Orangerie du Château de Versailles.
Sa réputation s’étendit bien au-delà de nos frontières lors d’expositions à Salzbourg, Londres, new York, Bruxelles, Édimbourg, Dallas.
Personnage modeste, paisible, plein d’humour, d’une très vaste culture littéraire et artistique, en admiration devant la beauté et la pureté de ses enfants et petits-enfants qui lui servaient de modèles, il restait émerveillé par la richesse artistique de l’Italie où il se rendait très souvent, toujours avec passion.
Il mourut à Sèvres en mai 1997.
Textes et photo extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Yehudi Menuhin (1916 - 1999)
Né en 1916, Yehudi Menuhin, le célèbre violoniste, fut Dagovéranien de 1930 à 1935. Sa famille avait loué à la famille Vian l'hôtel particulier Les Fauvettes au 33 rue Pradier dont le jeune Yehudi écrivait :
C'était une vraie demeure, spacieuse et élégante, à sa façon un vrai petit Trianon de banlieue.
Yehudi était déjà un soliste confirmé et sa soeur Hephzibah une pianiste de talent. De nombreux visiteurs de marques séjournèrent à Ville-d'Avray : Yves Ciampi, Jacques Thibaud, Alfred Cortot, Nadia Boulanger, Noël Gallon, Georges Enesco qui fut le maître vénéré de Yehudi, ainsi qu’Émile Français, célèbre luthier parisien.
Les contraintes de sa vie d'artiste international et la montée du nazisme en Allemagne incitèrent la famille Menuhin à se réfugier aux Etats-Unis. Après la guerre, Yehudi, marié et père de quatre enfants, s’installa en Angleterre créant dans le Surrey une École de Musique qui reçut et forma, sous sa protection et grâce à son enseignement, de très nombreux violonistes de classe internationale. Il fut à cette occasion anobli par la Reine et reçut le titre de SIR.
Il assista le 11 octobre 1987, au Colombier, à la représentation de son conte musical Le roi, le chat et le violon interprété par les enfants des écoles, dirigés par Dino Castro, et se montra très touché par cette initiative et par la spontanéité des jeunes comédiens qu’il félicita chaleureusement.
Enfin, il fit le grand honneur à Ville-d’Avray d’interpréter, le 22 avril 1990 au Colombier avec Marie-Christine Millière et l’orchestre de chambre de Jean-Louis Petit, le Concerto pour deux violons de Jean-Sébastien Bach.
Artiste incomparable, homme de coeur, ouvert à toutes les détresses du monde, combattant de toutes les injustices, il poursuivit sa carrière de chef d’orchestre et mourut à Berlin en mars 1999, discrètement, simplement comme il le souhaitait. Il est enterré en Angleterre.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.
Crédit photo : Stephane Grappelli & Yehudi Menuhin par Allan Warren
Boris Vian (1920 - 1959)
Il naquit en 1920 dans une villa proche des Etangs (au 41 rue de Versailles) et sa famille s'installa à la fin des années 20 dans un bel hôtel particulier Les Fauvettes acheté par ses parents au 33 rue Pradier à côté de la maison que Jean Rostand devait habiter en 1922.
Brillant élève au lycée de Sèvres, il fut reçu en 1939 au concours d'entrée à l'Ecole Centrale. Mais le travail d'ingénieur ne le passionnait pas. Il préférait les « surprises-parties » très en vogue à l'époque.
Boris Vian fonda avec François Missoffe et Claude Abadie un orchestre de jazz qui eut son temps de célébrité.
Il créa également le club échiquier dont Jean Rostand fut l'un des membres fidèles. Il se lia avec Yehudi Menuhin, dont la famille avait loué en 1930 la maison principale des « Fauvettes » au père de Boris Vian, qui, du fait de revers de fortune, avait dû se replier dans la maison de gardien.
Les deux adolescents jouaient aux échecs ou pédalaient lors de longues promenades dans le Parc de Saint-Cloud tout proche.
Boris était aussi attiré par la littérature. Il fréquentait assidûment la bibliothèque très riche de son voisin Jean Rostand et se mit à écrire des oeuvres remarquées ou même provocatrices.
Souffrant depuis sa jeunesse d'une affection cardiaque, il mourut prématurément à Paris en 1959 à l'âge de 39 ans et fut enterré au cimetière de Ville-d'Avray.
Un hommage public fut rendu à sa mémoire et à son talent par le Maire de Ville-d'Avray en 1998 et une plaque commémorative fut apposée sur la grille de la propriété.
Textes extraits du livre Ville-d'Avray, Cinq siècles d'Histoire édité par la Société des Amis du Musée, en vente à la Mairie.